JIMMY BARNES:  Rage and Ruin (2010)

Toujours une des valeurs sûres de la musique rock, Jimmy Barnes nous a encore concocté un nouvel album bien sympa. Bien sûr on ne présente plus celui qui véhicule presque autant de notoriété que AC/DC en Australie, même si Jimmy lui n'est pas natif d'Australie mais d’Ecosse et s'est retrouvé très jeune chez les Kangourous. Juste est-il important de préciser que la carrière de Jimmy Barnes a débuté avec Cold Chisel aux alentours de 1972 pour ensuite s'orienter vers une longue période en solo qu'il poursuit encore aujourd'hui. À noter aussi quelques escapades bien sympa avec Living Loud ou avec ses potes Bob Daisley, Lee Kerslake, Steve Morse, et Don Airey : ils se font des petits plaisirs hardeux bien sympas ! Jimmy Barnes reste un artiste très prolifique en matière d'albums studio car, sans compter la période Cold Chisel, on dépasse la vingtaine de scuds sans problème, parmi lesquels on retient évidement les magnifiques et indispensables Freight Train Heart et Barnestorming Live.

Alors si aujourd'hui Jimmy s'est sûrement un peu assagi musicalement en rapport aux débuts des années 80, il n'en demeure pas moins que son expérience et son talent lui permettent toujours de réaliser des albums de grande qualité comme c'est encore le cas avec ce Rage and Ruin qui commence avec « God or Money », un super morceau aux atmosphères rock country qui reste dans la tête après juste une ou deux écoutes... Globalement j'ai l'impression que Jimmy Barnes a surtout souhaité faire un album qui correspond à un certain moment de sa vie aujourd'hui, et ce sans tenir vraiment compte d'orientations liées ou imposées par les impératifs économiques et financiers du système, même si je me doute bien qu'il soit toujours assez facile de faire de la com’ avec ce genre d'arguments... (J’en prends le risque !)  

Je disais donc que c'est assurément des bonnes chansons qui caractérisent cet album comme par exemple « Before The Devil Knows Your Dead » ou « This Ain't The Day », et que les privilégiés qui ont eu la chance de voir Jimmy au Trabendo en 2008 savent pertinemment que ce mec ne triche pas, et qu'il fait partie de cette race de chanteur en voie d'extinction ! Rien que pour ça...

John Molet